
IL EST
TEMPS
DE SE RETROUVER
Au cours des derniers mois, de nombreuses personnes du monde économique, des amis, des concitoyens et d’anciens collègues m’ont incité à me lancer dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec. Je suis issu de la classe moyenne, un fils d’entrepreneur qui a grandi à Roberval, avec une expérience de plus de trente ans dans le monde des affaires et de la politique. Ceux qui me connaissent savent à quel point j’aime le Québec et que je me suis toujours engagé à avoir un impact positif sur son développement.
Comme beaucoup de personnes – trop de personnes – j’ai été diagnostiqué d’un cancer en juin dernier, celui de la prostate. J’y ai donc réfléchi sérieusement, et j’ai alors choisi ma santé. Aujourd’hui, ma rémission est confirmée.
Ceux qui ont combattu une maladie grave savent que cette période éprouvante amène son lot de doutes et de questionnements, elle teste notre caractère et notre résilience, elle nous force à poser un certain regard sur notre vie et sur l’avenir. Cette période auprès des miens, mon épouse, mes quatre enfants, mes deux petites filles, mes parents et mes amis, m’a fait réaliser à quel point je ressentais le besoin de reprendre mon engagement politique et de l’élargir au service de tous les Québécois, et au bénéfice des générations qui nous suivront.
Le Québec est aujourd’hui sur une mauvaise trajectoire. Le budget déposé la semaine dernière témoigne de l’ampleur des dégâts et de la perte de contrôle du gouvernement Legault.
Le déficit a atteint le record historique de 13,6 milliards $. Je rappelle que les libéraux ont laissé un surplus budgétaire de 7 milliards $ à François Legault en 2018, budget qu’il a littéralement dilapidé par ses mauvais choix. Comme il l’a reconnu lui-même, il a perdu sa boussole.
L’État de nos finances publiques nous placent dans une situation de grande vulnérabilité dans la guerre économique déclenchée par Donald Trump. Et malheureusement, les premiers à en payer le prix seront nos travailleurs, nos entrepreneurs et nos régions dont l’économie repose largement sur l’exportation vers les États-Unis.
Une économie forte et de saines finances publiques sont les fondations de notre prospérité et l’assurance de services publics et d’infrastructures de qualité. Le bilan de François Legault à cet égard est désolant.
Nos services publics craquent sous une pression financière inouïe, et il n’y a aucune amélioration à attendre avec le récent budget. Nos professionnels de la santé et de l’éducation effectuent un travail extraordinaire, mais ils ne se sentent abandonnés et étouffés par une bureaucratie tentaculaire et grandissante. Les pénuries de personnel s’accroissent, nos infrastructures vieillissent mal et les élèves en difficulté sont abandonnés. Le gouvernement se désengage en créant des nouvelles structures, comme Santé Québec, dont le premier geste est de couper dans les services aux patients.
Alors que notre souveraineté énergétique, alimentaire et territoriale est menacée, Francois Legault lui continue d’appliquer sa politique de repli qui nuit à notre économie et à nos régions. Dans le discours caquiste comme dans ses lois, les nouveaux arrivants constituent une menace pour le Québec plutôt qu’un enrichissement. Pour nourrir un agenda politique qui divise les Québécois, on met à mal nos entreprises qui ont besoin de travailleurs qualifiés; on met à mal nos universités dans leur mission d’attirer, former et retenir les talents de demain; on met à mal notre culture qui s’est toujours enrichie de cette ouverture sur l’autre et sur le monde.
Face à un gouvernement qui fait fausse route, je crois que les Québécois sont prêts pour un changement. Ce changement, ce n’est pas celui du Parti québécois et de son obsession référendaire.
Ma santé est revenue et ma détermination est plus forte que jamais. Ma passion du Québec et de nos régions ne m’a jamais quitté. Je me lance donc dans la course à la chefferie du Parti libéral du Québec avec l’intention d’offrir une vision ambitieuse aux Québécois.
Nous avons besoin d’un nouveau style de leadership. Un leadership positif, inclusif, capable de réunir les Québécois: régions et métropole; jeunes et moins jeunes; francophones, anglophones, allophones et ceux issus des Premières nations.
Je connais profondément ce parti auquel j’appartiens depuis toujours, que j’ai servi et que j’ai contribué à bâtir à ma façon. Je connais ses militants et ses militants me connaissent. Je crois pouvoir leur apporter une offre différente, plus complète, qui pourrait davantage nous rassembler.
Il est temps de nous retrouver et de reconstruire ensemble cette grande formation politique qui a façonné le Québec. Je suis persuadé que le PLQ peut retrouver son ADN, ses valeurs, sa signature unique. Celle d’un parti enraciné dans toutes ses régions, qui a imprégné sa modernité au Québec d’aujourd’hui, qui a consacré le français comme langue officielle, tout en adoptant la charte des droits et libertés de la personne. La signature du parti de l’économie, du développement durable, des grands projets, de la saine gestion, de la justice sociale, de l’égalité entre les hommes et les femmes, de l’équité intergénérationnelle. Le parti de l’affirmation, de l’épanouissement et du leadership du Québec dans le Canada et dans le monde. Le parti de tous les Québécois.
PAR
KARL BLACKBURN
Entrepreneur
Député de Roberval à l’Assemblée nationale de 2003 à 2007
Organisateur en chef et directeur général du PLQ de 2007 à 2013
PDG sortant du Conseil du patronat du Québec